Eglise Saint-Aignan
L’existence de l’église Saint-Aignan est attestée dès le VIème siècle. Un oratoire puis une basilique furent construits en hommage à l’évêque Aignan qui avait défendu la cité d’Orléans contre les Huns en 451, et dont le corps reposait dans le cimetière situé à l’emplacement de l’actuel Cloître Saint-Aignan.
Cet édifice devient une abbaye régie par la règle de Saint-Benoît (l’abbé de Saint-Aignan étant également abbé de Fleury, c’est-à-dire Saint-Benoît-sur-Loire) mais il est détruit par un incendie lors des invasions normandes de 865.
Robert II le Pieux, fils d’Hugues Capet, né à Orléans en 972 et roi de 996 à 1031, était très attaché à sa ville natale et fit reconstruire le monastère de Saint-Aignan qui fut consacré en sa présence en 1029. Les premiers capétiens se sont montrés généreux avec la ville d’Orléans, et avec cette église en particulier, comme en témoignent encore les vitraux de l’église actuelle. De cette collégiale de style roman, il ne reste que la crypte.
Durant la Guerre de Cent Ans, l’église fut détruite et reconstruite plusieurs fois afin d’éviter que l’ennemi s’en serve comme place forte, notamment en 1358 et en 1428. La reconstruction s’effectue lentement et c’est seulement en 1509 qu’une nouvelle église est consacrée, en partie financée par la générosité de Louis XI.
L’église fut pillée puis en partie saccagée durant les guerres de religion : la tour carrée ainsi que la nef sont détruites. Une fois la paix rétablie en 1570, un mur sera érigé au niveau du transept. Louis XIII finance la restauration du retable actuel en 1619.
A la Révolution, l’église est achetée par un architecte orléanais, Benoît Lebrun, qui la convertit en atelier de fabrication de tentes. Elle servira aussi de local à un club révolutionnaire, puis de « Temple de la Reconnaissance et de la Victoire » à partir de 1798. Elle ne retrouvera son usage religieux qu’en 1802.
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